Remplacer les bacs à fleurs... par des bacs à légumes.

"Incredible Edible" en anglais, a germé en 2008 en Angleterre dans la tête de Pam Warhurst. Cette femme d’affaire et habitante de la petite ville de Todmorden (dans le Yorkshire) a décidé d’utiliser les espaces urbains laissés vacants pour y planter fruits et légumes de saison, à disposition de tous. Depuis, tous les habitants ou presque de cette petite ville s'y sont mis et le mouvement a progressivement essaimé un peu partout dans le monde.

Se réapproprier les espaces verts

De l'autre côté de la Manche le mouvement prend peu à peu. À Paris, c'est Amélie Anache qui organise cette quatrième journée de plantation.

.

Les quelques 500 espaces verts de Paris relèvent de la direction des espaces verts et de l'environnement (Deve). Sur l'un de ses blogs, la ville de Paris encourageait d'ailleurs la participation à cette journée de plantation urbaine.
Un coup de pouce pour nos jardiniers parisiens, qui estiment simplement “se réapproprier de manière pacifique les espaces verts, pour en faire bénéficier ceux qui le souhaitent”, explique Jean, l’un des "Incroyables".

"On plante, on arrose et on partage"

Le message écrit sur la dizaine de pancartes disposées un peu partout est clair: les passants sont invités à emporter les pots chez eux et à rejoindre le mouvement.

Paris n’est pas la première ville en France à organiser ces sessions d’agriculture urbaine, comme le montre cette carte interactive. Elles ont d'abord vu le jour à Colroy-la-Roche (Alsace), la région d’origine de François Rouillay qui a importé l'idée en décembre 2011.

Quand j’ai découvert le concept, j’ai été surpris de voir que le système fonctionnait, mais que personne n’en parlait en France”, explique ce conseiller en développement territorial. S’il ne sait pas exactement combien de villes se sont mises au partage de nourriture, François Rouillay se réjouit qu’ “environ une nouvelle initiative naît chaque jour sur le territoire. Nous sommes en train de devenir une tribu mondiale."

Abondance partagée

Lors de cette journée parisienne, certains passants s’amusent de la démarche tandis que d’autres accélèrent le pas lorsque les membres des "Incroyables comestibles" leur propose d’emporter quelques légumes. La “notion d’abondance partagée” est la clé du mouvement, selon François Rouillay.

Un brin utopique, il ose même parler d’autosuffisance alimentaire en cette période de crise économique: “Le système fonctionne et l’autosuffisance n’est peut-être pas tant un rêve que cela”.
Ce nouveau mode de consommation et d'échange doit encore trouver sa place. Mais la plupart des membres de la communauté parisienne estiment que "les gens sont prêts. C’est pour ça que le concept fonctionne si bien en Angleterre."

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Une expérience à partager ? une idée de projet à proposer à tous ?
Vous êtes le bienvenu