Quelle motivation peut avoir un citadin à sortir de chez lui pour aller faire un jogging à part s’aérer et perdre quelques menues calories ? Aider une personne âgée ou incapable de se déplacer, par exemple.
C’est le pari de The Good Gym, un programme anglais initié il y a deux ans, pour inciter les joggers à faire quelques détours sur leurs parcours sportifs pour apporter un livre, un médicament ou du pain à une personne isolée.
Pour motiver les uns et offrir un peu de chaleur aux autres, le procédé est simple : le coureur, après s’être inscrit sur le site dédié, planifie son itinéraire, celui-ci comprenant au moins une personne à visiter. Et pour ne pas perdre le fil au bout de quelques semaines de jogging et se motiver encore un peu plus, un engagement : celui d’exécuter au minimum une course par semaine. Bien entendu, The Good Gym ne se cantonne pas aux plus endurants des sportifs et reste ouvert aux personnes qui préfèrent la marche à pieds ou le vélo. Seul interdit : la voiture, qui n’a aucun effet bénéfique sur la santé des participants, principal but du concept.
The Good Gym se charge ainsi de trouver dans une zone définie par le joggeur une personne nécessiteuse inscrite sur le site et donne à celui-ci quelques précieux conseils pour le bon déroulement de l’opération, sans oublier une liste de numéros de téléphone à appeler en cas de besoin. De plus, un contact est maintenu en permanence avec les deux parties pour vérifier que tout se déroule comme prévu.
Néanmoins, malgré le bon esprit mis en avant par The Good Gym, l’initiative ne rassure pas toujours les personnes âgées, parfois réticentes à la venue d’un étranger au sein leur maison. Pour pallier tout risque potentiel, The Good Gym a mis en place une politique de sécurité rigoureuse qui veille à ce que chaque participant soit digne de confiance. Ainsi, chaque coureur doit acquérir auprès de la collectivité une certification faisant fois de ses bonnes intentions.
Projet aux valeurs civiques essentielles, The Good Gym vise un développement rapide. Pas question en effet de s’arrêter en si bon chemin ; disponible uniquement dans le quartier londonien de Tower Hamlets à l’heure actuelle, le procédé devrait s’étendre en fonction de la demande du public, une demande qui selon Mark Herbert, « ne cesse de grandir ».
On souhaite à ce projet civique, utile et efficace de ne pas s’essouffler de si tôt.
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