La citoyenneté au niveau local est
une innovation sociale. Accepter d’inclure le citoyen dans son mode de
fonctionnement, le reconnaitre comme un interlocuteur, le laisser s’exprimer impose
que le politique et le citoyen s’inscrive dans une démarche de CO-CREATION.
Mais la co-créer entre un
POLITIQUE et UN CITOYEN repose sur certain nombre de règles du jeu qu’il
convient de comprendre, de travailler et sur lesquelles il faut être en
situation permanente d’apprentissage.
Trois dimensions paraissent
indispensables à la Co-Création.
Tout d’abord, une mutualisation de compétences de part
et d’autre.
L’apport de
chacun en termes de compétences doit avoir pour objectif l’élaboration d’une
relation long terme non utilitariste avec un principe gagnant-gagnant en termes
d’innovation : dans la démarche, le résultat ou l’intégration de nouveaux
modes de pensée.
Au-delà des
mots, la notion de mutualisation de compétences sous-entend que chacun peut
compter sur l’autre et que chacun vient AVEC des compétences que l’autre lui
reconnait et sait valoriser. Il ne s’agit pas d’osmose (bien ensemble) mais de
symbiose (créer quelque chose de nouveau à partir des 2 partenaires).
Ces compétences
sont reconnues et valorisées par chacun, à leur juste valeur et a priori.
Ensuite, la mise en vigueur d’une charte de confiance reposant sur 3 valeurs et leurs modes
opératoires correspondant
La première
valeur est l’engagement : pour
cela, il s’agit d’établir un niveau d’égalité des parties impliquées. Certes le
niveau institutionnel ou associatif peut être engagé mais il s’agit de descendre
à un niveau interpersonnel, identifié pour assurer un dialogue entre individus
et non pas abstrait. Dès lors, il peut y avoir RECIPROCITE dans les propos, les
promesses, les engagements et les contributions.
La deuxième
valeur est l’humilité : l’ouverture
à l’autre passe par une parole et une écoute bienveillante, respectueuse de l’individu
(indépendamment de ses origines et de ses aptitudes). Le respect n’est pas que
dans l’écoute silencieuse mais surtout dans l’accompagnement à faire entendre
la parole de l’autre. Dès lors, la règle en vigueur n’est pas le consensus (plus
petit dénominateur commun) mais bien la CONCILIATION (chaque point est
travaillé car inclus et considéré).
La troisième
valeur est la pédagogie : la
montée en compétence de chacun doit être une priorité, le dialogue ne suffit
pas, il faut que de part et d’autre, il y ait ambition d’apprendre, progresser.
Pour cela, la vérité s’acquiert au sein d’EXPERIMENTATION où l’échec/réussite
est source d’apprentissage.
Enfin, une gouvernance partagée doit être inventée pour associer le
citoyen (sans pour autant déléguer son pouvoir de politique) à tous les niveaux des
projets impliquant pour la vie de la commune (court et long terme).
3 niveaux sont
à considérer :
1.
la stratégie : là où l’on dessine et évalue
les grandes orientations, on élimine des options pour en prioriser d’autres,
bref là on dessine un CAP cohérent et rationnel.
2.
les décisions : là où l’on tranche, l’on
fait des choix opérationnels en accord avec la stratégie fixée
3.
le management : là où l’on articule les
ressources et l’on pilote le bon déroulé du projet en accord avec des
indicateurs de performances économiques, financiers mais aussi social, humain
et écologique
On voit alors que la CO-CREATION
est une orientation à la fois réaliste (suffit de suivre les règles du jeu) et
ambitieuse quant au cadre traditionnel des pratiques. Voilà pourquoi cela s’appelle
de l’innovation sociale.
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