Retranscription du débat citoyen 7 septembre 2014 « De quelle associations avons-nous besoin ? »



Le statut associatif comporte en elle une preuve d’une vitalité citoyenne à la fois comme engagement d’un nombre significatif de citoyens au service d’un « objet » et d’une « mission » et ce pour des bénéficiaires en attente d’une réponse à un besoin et/ou une envie.

En ces temps où la presse revient souvent sur la difficulté des individus à s’impliquer ou se mobiliser, la vitalité associative est un emblème au niveau d’une ville sur l’ADN et la culture de ses habitants.

Mais cela n’empêche pas de poser des questions : les temps de beau temps sont toujours plus propices à anticiper ou questionner les jours de pluie.

Les questions sont les suivantes :

-          La quantité d’associations ne conduit elle pas à une dispersion et un essoufflement des énergies alors qu’une logique plus « mutualisé » pourrait être bénéfique

 

-          Les besoins / envies auxquelles répondent les associations actuelles suffisent-elles à couvrir les besoins actuels de la population ?  faut-il d’autres projets ?

 

-          Les associations sont-elles sur un pied d’égalité en termes de « résonnance » citoyenne ?

 

-          Enfin le statut associatif ne répond pas à tout et doit être questionner : d’autres projets existent sous formes de club collège, lycée, collectif sans la visibilité officielle mais portant en eux de la pertinence et de valeur et aussi une expérience plus actuelle des logiques et dynamiques de mobilisation et d’implication.

 

Plus que des réponses attendues, ces questions ont été le fil conducteur d’un débat sur les attentes et les formes de mobilisation.

 

1)      Quantité et qualité du tissu associatif pour quel impact ?

L’associatif reste un milieu tout à fait respectable partant d’une envie et d’une passion initiale pour une thématique, un besoin social auquel des citoyens apportent des réponses « locales » voire « amateurs » dans le sens noble du terme.

Reste que l’impact de certaines initiatives pourrait être amélioré via des acteurs facilitateurs, fédérateurs ou accélérateurs pour des thèmes que la cité considère comme important ou comme partie intégrante de l’ADN de la ville ou du territoire. En aucun cas, il s’agit d’ingérence mais plus d’écoute et d’apport de compétences au service de ceux qui font l’association.

Un point important est d’apprendre à se connaître et pour cela, rien de mieux que de voir ce que font les autres, à condition d’en être informé. Voilà pourquoi la nécessité d’un AGENDA COLLABORATIF à disposition des associations s’avère un outil nécessaire qui permet à chacun de se faire entendre à pied d’égalité

Cette montée en compétence peut se faire naturellement via des PROJETS COLLECTIFS ambitieux plus larges où l’apport et la coordination de plusieurs associations seraient de mises. Ces projets contribuent à un enrichissement de chacun et un apport de fertilisation croisée ne pouvant que rendre service à terme à la pérennité de l’association et à son renouvellement d’adhérents.

L’intérêt pour la cité serait alors de pouvoir disposer d’un ANNUAIRE DE COMPETENCES OU LES CITOYENS décrirait la compétence dont il dispose et qu’il accepte de mettre à disposition (rémunérée ou non) : cette base de données de savoir et compétence permettrait à chaque porteur de projet de disposer de contributions de qualité et de viser toujours mieux (en sortant de l’aspect bricole)

A chaque nouvelle idée correspond peut être une architecture de différentes associations à mobiliser plutôt que de créer une nouvelle association. A ce titre, l’initiative de pédibus peut être porté par l’association de parents d’élèves plutôt que de créer une nouvelle association

 

2)      Formes et dynamique de mobilisations

La pérennité des associations s’appuie sur un groupe d’habitants multiplement impliqués permettant un dynamisme qui peut être mis à mal par le renouvellement de ces personnes au niveau des associations.

Pourtant ce n’est pas faute de porteur de projet. Aujourd’hui la mobilisation dans la durée et sous la forme associative n’est peut-être plus le réflexe immédiat des habitants.

Voilà pourquoi une cartographie des projets en cours serait utile: chacun avec son identité, son ambition et sa maturité.

La mobilisation au sein de ces projets peut être d’une temporalité très variée mais finalement correspond à la nature de l’implication actuelle :

Pour image de l’envie de s’engager, on pourrait dire «  je prends le train mais à condition qu’il aille vite et bien, et je peux descendre quand je veux en sachant à tout moment en quoi j’ai contribué et ce que cela m’a apporté en termes de valeur »

Cette mobilisation et cette dynamique déstabilisent les cadres classiques notamment de l’associatif et de son bureau ou conseil d’administration.

A ce titre des initiatives et des réflexions font émerger deux formes aujourd’hui efficaces :

-          Le collective impact sous forme de DEFI collectif: un enjeu, un objectif chiffré clair et une mobilisation de tous sur cet objectif pendant une période donnée comme par exemple : perte de poids collectif, réduction facture d’énergie, réduction gaspillage alimentaire, …. Tout cela avec une évaluation simple et transparente dans une périodicité courte (semaine par exemple)

 

-          Le PREMIER PAS: l’idée est de trouver la forme la plus ludique et nécessitant le moins d’action possible pour arriver à s’engager. A l’image d’un site internet où trois clics, vous avez commandé votre livre, l’idée ici est de simplifier au maximum la mobilisation. Ainsi, mettre sur sa boite aux lettres un autocollant disant que vous participez au covoiturage permet une étendue de la mobilisation beaucoup plus grande que d’envisager d’aller se connecter au site de covoiturage.

 

Ces deux axes reposent sur l’idée que d’un premier geste, on est mobilisé, ensuite vient la réflexion (ou pas ) de l’engagement et de la maturité de celui-ci. Cela permet la rencontre de populations plus variées que le groupe d’habitants déjà impliqués. Et surtout laisse la liberté à chacun de poser le problème sans être compétent pour sa résolution (mais y participer néanmoins) !

 

3)      FABRIK Cicré

Voilà pourquoi émerge l’idée d’une fabrique citoyenne d’outils et de solutions, l’incubation de solutions. Son nom de code pour le moment FABRIK ci cré. A suivre

 

 

 

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